Après sept semaines de confinement les Français rêvent de revoir leurs proches, leurs amis, et de reprendre le cours de leurs vies. Mais ils rêvent aussi d’évasion, d’horizon, et d’espace. Et avec les beaux jours qui s’installent on commence tous à penser à nos vacances, mais pourrons-nous vraiment voyager cet été ? Entre la deuxième vague du virus tant redoutée et les frontières encore aujourd’hui fermées, comment se projeter ?
Pour vous apporter un peu d’optimisme et une ligne d’horizon ensoleillée je vous propose de privilégier la France, non seulement par sécurité, mais aussi et surtout pour soutenir nos 2 millions d’emplois issus du tourisme, et toutes les entreprises qui en découlent.
Alors quelles régions ? Chacun a d’ores et déjà sa petite idée et personnellement le charme du vieux Nice et l’arrière pays provençal s’imposent spontanément, mais je pense aussi à notre magnifique île de beauté qui recèle de nombreux trésors.
Magnifique île de beauté – Chapitre 2
Située à 130 km au sud d’Ajaccio, à l’extrémité méridionale de l’île, Bonifacio jouit d’une situation exceptionnelle. La « Cité des falaises », comme on l’appelle, a été bâtie sur un promontoire rocheux surplombant la mer, et les habitations accrochées à flanc de falaises rendent le paysage absolument spectaculaire !
En arrivant depuis l’aéroport de Figari on observe déjà le bleu immense alentours. La mer, comme pour se protéger du soleil d’été, s’est habillée d’une couleur intense et profonde qui contraste avec le ciel.
Aux abords de la citadelle, les voiliers et les yachts du port de plaisance imprègnent l’air ambiant d’un parfum de vacances, et les bateaux d’excursions font le plein de touristes aux lunettes et chapeaux de paille, badigeonnés de crème solaire.
Au loin, les fortifications attirent l’attention par leur puissance. Cette architecture historique nous apprend que Bonifacio fut construite au IXe siècle par Boniface II, Marquis de Toscane, avant d’être colonisée par les Génois qui édifièrent la citadelle qu’on connaît aujourd’hui.
Dans la ville Haute les ruelles étroites ont le charme d’autrefois et on perçoit une jolie vie de quartier où tout le monde se connaît. Entre les épiceries corses, les bijouteries de corail rouge, les petites brocantes, et les lourdes portes en bois qui taisent les chapelles merveilleuses, on adore flâner et se perdre dans ces ruelles pittoresques où les discussions de voisinage résonnent. Et tout en haut, sur les toits, on admire une vue tout à fait différente de Bonifacio avec une mer de tuiles oranges rompue de cheminées et de jolis clochers.
Au déjeuner, sur une petite place ombragée par une tonnelle baignée de soleil, la charcuterie et les fromages, les poissons à l’huile d’olive, les légumes marinés, et les vins de la région sont un véritable pêché de gourmandise, mais on en redemande. Et l’accent chantant du service ne gâche rien à la dégustation.
Sur la place du boulodrome, on subit les assauts d’un vent fou qui sourit malicieusement à l’approche des touristes coiffés qui ignorent que la qualité des cheveux ordonnés est désormais révolue. Et alors qu’on s’éloigne de la citadelle par le sentier qui mène à la terrasse panoramique, on reste stupéfait devant la beauté du paysage. Les falaises accidentées sont impressionnantes, spectaculaires. Et puis l’espace, l’horizon et ce bleu intense et brillant qui nous enveloppe alors que les rafales vibrantes nous rendent davantage vivants. Un panorama absolument époustouflant !
A découvrir aussi, une petite plage adorable aux eaux translucides couleur turquoise : la plage du Petit Sperone. Au total 70 km de côtes bordent Bonifacio qui cache de jolies plages et des petites criques de sable fin où l’environnement reste sauvage et préservé. D’ailleurs, à propos de mystère, en voici un qui n’a pas fini de nous marquer par son romantisme dramatique. Alors que nous cherchons un coin idéal pour nous prélasser on s’approche des rochers, et là, posé secrètement au creux de la pierre, une lettre manuscrite et quelques roses rouges fanées. Trop émerveillées par cette élégance issue d’un autre siècle, nous avons respecté ces mots qui ne nous étaient pas destinés. Un mot d’amour, un hommage, un adieu ? Le mystère reste entier, à l’égal de la beauté du geste.
En fin de journée, saoulées de soleil et du sel de la mer nous rentrons dans la ville Haute. Mais un détour par le cimetière marin s’impose pour admirer le coucher de soleil. Face à la mer, derrière l’église Saint-François, le cimetière marin de Bonifacio reste à l’écart de l’agitation du centre. En s’y baladant, bien que l’idée d’une balade dans un cimetière reste étrange me direz-vous, on observe dans un silence olympien, ces grands caveaux blancs de famille, témoins d’une richesse d’autrefois. Le soleil décline doucement, le vent souffle une certaine sérénité, les arabesques du ciel sont poétiques, la lumière orangée rase les croix des petites chapelles dont les ombres grandissent sur le sol, et le panorama sur le détroit de Bonifacio où le phare de la Madonetta reste le dernier personnage est superbe.
Cette nuit je vais rêver de toutes ces découvertes, ces paysages grandioses et ces saveurs délicieuses. Toutes ces sensations berceront mon sommeil sous les étoiles, et je m’endormirai avec ce sourire commun aux heureux que les voyages émerveillent.
Alors convaincus ? #cetetejeresteenfrance !! #pourquoipaslaCorse ??
Au programme pour ma prochaine visite de Bonifacio ? Le fameux escalier du Roy d’Aragon avec ses 187 marches taillées dans les falaises, le Cap de Pertusatu pour son panorama magnifique, et une excursion aux îles Lavezzi pour s’émerveiller d’un petit coin qu’on dit paradisiaque…
Ma ville de Corse preférée ! Totalement d’accord
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