Monet et ses nymphéas inspirent les Américains – Chapitre 1er

Alors que vient de s’achever l’exposition Nymphéas. L’abstraction américaine et le dernier Monet au Musée de l’Orangerie, ma récente visite de la Maison de Monet à Giverny a, comme on dit, « bouclé la boucle ». Connaissez-vous la fondation Monet située à 75 km de Paris avec sa maison, ses fleurs, et ses fabuleux jardins d’eau ? Tout un univers naturel qui a largement inspiré l’artiste pour la création des panneaux gigantesques des nymphéas qui ont eux-mêmes été le point de départ d’une nouvelle tendance artistique américaine. Explications.

Monet ou l’audacieux chemin vers l’impressionnisme

Lorsqu’à partir des années 1890 Monet rompt avec les codes classiques de la peinture académique la société de l’époque hurle au scandale. Les règles strictes préconisaient en effet de ne peindre que des thèmes historiques nobles (ou scènes mythologiques), d’embellir largement les sujets pour les rendre parfaits selon les codes de beauté de l’époque, de garder l’unicité du point de vue et de travailler la perspective avec des lignes de fuite, et de ne surtout pas faire apparaître les traces des pinceaux sur la toile.

Monet lui décide de sortir de son atelier de peinture pour poser son chevalet en plein air dans ses jardins à Giverny. Il souhaite travailler avec la lumière et peindre ses effets sur la nature. Les scènes représentées sont donc considérées comme mineures, sans parler des coups de pinceaux largement visibles sur ses toiles et qui cassent les codes de beauté du début du siècle. Les critiques d’art parlent alors de « menace », de « grave erreur artistique » ou encore de « diagrammes polychromes d’une affligeante monotonie », rien que ça. En fait l’impressionnisme était né.

Au Musée de l’Orangerie dans le jardin des Tuileries à Paris, quelques uns des panneaux gigantesques offerts par Claude Monet à la France après la première guerre mondiale inondent les salles de leurs dégradés de couleurs. Comme des frises panoramiques qui enrobent le spectateur, ce dernier semble plonger dans les pastels de couleurs liquides parmi les fleurs, les saules et les reflets des nuages. Comme souhaité par l’artiste la lumière zénithale naturelle fait varier habilement les toiles en fonction des moments de la journée et la visite est une balade calme et apaisante. Les jardins d’eau aux nénuphars ont été les sources d’inspiration les plus fécondes, au point que Monet créa des séries pendant trois décennies. Au total on dénombre plus de trois cents tableaux et plus de quarante grands formats. Une merveille décrite par son créateur comme « l’illusion d’un tout sans fin, d’une onde sans horizon et sans rivage« .

Pour la suite du voyage direction Giverny, cliquez ici

Musée de l’Orangerie

Jardin de Tuileries (côté Seine)

Place de la Concorde

75001 Paris

Tel. : 01 44 77 80 07

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