Comme tous les ans en juin Versailles programme le Mois Molière, un festival artistique qui s’adresse à tous pour un mois festif de théâtre et de musique et on se régale.
Les spectacles ont lieu dans tous les quartiers de la ville et dans toute sorte de lieux (églises, cours intérieures, écoles, théâtre, places, squares, musées, galeries…) et il y en a pour tous les goûts :
Beaucoup de pièces classiques (Molière, Shakespeare, Homère, Beaumarchais) et quelques unes plus contemporaines (Sartre, Guitry, Camus, Pagnol, Ionesco) à faire pâlir les grands théâtres parisiens sont tantôt interprétées par des professionnels, tantôt par des amateurs. Et personne n’est oublié ! Les enfants aussi sont gâtés avec des pièces de théâtre et des contes (le Chat Botté d’après Charles Perrault ou encore Alice au pays des merveilles, Lewis Carroll).
La musique est aussi tout particulièrement mise à l’honneur avec de nombreux concerts variés dont certains sont des hommages à des compositeurs (Beethoven), d’autres des représentations thématiques mettant l’accent sur un instrument (soirée saxophone) ou encore sur une période historique (musique sacrée du XVIe au XXe s).
Enfin plus timides, l’expression du corps avec seulement huit spectacles de danses diverses (baroque, contemporaine, flamenco, classique) ; et du cirque et du cabaret pour quelques fans de chapiteaux…
Finalement, reste le problème du choix : que vais-je choisir d’aller voir ?
Alors, faute d’avoir pu apprécier le Cyrano de Bergerac du 15 juin (initialement prévu en entrée libre sur le programme puis finalement avec places réservées m’a-t-on annoncé par téléphone), je me suis rendue à l’Université Inter-Ages pour assister aux représentations de On purge bébé et Feu la mère de madame de Georges Feydeau :
La première pièce met principalement en scène l’archétype de l’enfant roi autour d’un bébé qui refuse de se purger. Caricatural, ce vaudeville est foncièrement drôle et comprend du comique de répétition, du comique de situation et du comique de caractère.
Quant à la seconde, elle semble être l’ancêtre des sketchs d’aujourd’hui car elle est extrêmement courte (un seul acte) et le quiproquo qui tombe rapidement surprend le spectateur qui ne s’attendait pas du tout à une telle chute.
En bref, les dictions, et intonations de voix plutôt bonnes dans l’ensemble rattrapent un décor sommaire qui déclenche les rires lorsque l’une des portes reste bloquée alors que l’un des comédiens s’acharne sur la poignée. Idem pour les costumes et les éclairages simplistes mais corrects. Pendant près de deux heures on passe une agréable soirée, conviviale et chaleureuse grâce à une troupe de comédiens amateurs à l’assurance encore un peu réservée mais définitivement passionnés et généreux.
En résumé avec cette 17e édition et plus de 300 représentations, Versailles continue de s’inscrire parmi les villes actives qui promeuvent culture et spectacle vivant et selon le Maire de Versailles, François de Mazières : « Nous voulons maintenant partager cette volonté de renouveler le théâtre populaire avec ceux qui, comme nous, sont engagés aux côtés d’une culture universelle riche des contrastes et des singularités. C’est pourquoi nous avons invité les festivals européens qui partagent cette même conception à ouvrir cette 17e édition du Mois Molière. Fiers de notre passé, nous voulons maintenant ancrer cet héritage dans un réseau international qui pourra diffuser notre action et notre message en faveur d’une culture de qualité, non élitiste, partagée par le plus grand nombre ».
C’est votre dernier mot ?Maison du Mois Molière
Carré à la Farine
Place du Marché Notre-Dame
78000 Versailles
Tel. 01 30 21 51 39